mercredi 6 mars 2024

J'AI LU : ADVIENNE QUE MOURRA


Les Thés Meurtriers d'Oxford
Tome 8
Advienne que Mourra
H.Y. Hanna
City Editions
Policier ( Cosy-Mystery

 

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Ce n'est pas le meilleur tome de notre enquêtrice oxonienne...
 
Gemma, son chat Muesli et les quatre "vieilles chouettes" ainsi que les surnomme pas très élégamment, mais affectueusement, notre enquêtrice, partent ensemble à Vienne, en Autriche. Et ceci fortuitement après que les quatre dames aient inscrit Gemma à un concours de pâtisserie européen et que son salon de thé ait remporté la victoire au niveau du Royaume Uni. La petite troupe loge dans l'hôtel de luxe de Sofia, une amie de la mère de Gemma. Mais bien sûr, un meurtre est commis dans cet hôtel qui vient tout juste d'ouvrir dans le centre historique de la capitale autrichienne... Et tous les occupants sont dans le collimateur de Gemma (et des vieilles chouettes) qui ne peut s'empêcher de se substituer à la police autrichienne, car celle-ci se révèle bien peu perspicace.

Quelques situations invraisemblables ne crédibilisent pas le scénario, j'avoue m'être un petit peu ennuyée pour la première fois dans une lecture de cette saga policière. Et pourtant, il y avait de quoi raconter dans une ville comme Vienne sans créer des circonstances inutiles pour visiter musées ou autre. Mais l'intérêt pour l'intrigue revient dans la deuxième partie du roman, plus intéressante, plus palpitante, jusqu'au dénouement final. 

Je n'ai jamais vu autant de coquilles orthographiques que dans ce tome, je trouve cela inadmissible, ainsi qu'une mauvaise adaptation de traduction jusqu'à trois répétition du même verbe en deux phrases consécutives, sans compter l'emploi du présent au milieu de l'imparfait. Le travail de traduction n'a pas été relu, ou a été bâclé, et franchement, cela se remarque. 
Cet avis mitigé ne m'empêchera de continuer à lire les tomes suivants, j'aime cette saga.

mardi 27 février 2024

J'AI LU : L'ÎLE AUX MENSONGES


L'Île aux Mensonges
Frances Hardinge
Editions Gallimard Jeunesse

 Thriller Fantastique

 MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


Faith Sunderly, fille de pasteur anglican à la fois naturaliste renommé, vit dans l'Angleterre victorienne de 1869. Le début de l'histoire emmène la jeune fille de quatorze ans, plutôt mature pour son âge, son jeune frère et ses parents sur une île au large des côtes anglaises. Son père est accusé d'avoir trompé la communauté scientifique, l'exil est la meilleure solution pour se faire oublier...
J'ai abandonné cette lecture, triste, sombre, avec des longueurs abyssales. Une héroïne que j'ai trouvée intelligente mais sans vraiment de charisme, bref, j'en étais à la page 100 et rien ne se passait, sinon des événements sans grande importance, juste des mises en bouche, tout était suspicion sans aucun déclenchement d'histoire. La mère de Faith est tellement égocentrique que cela en est totalement ridicule, le père est bizarre, incohérent et mal embouché, le petit frère pas très dégourdi, et cette pauvre fille que tout le monde s'ingénie à tourmenter n'attire que la pitié du lecteur. Abandon, malgré les qualités rédactionnelles de la plume de l'autrice.

samedi 24 février 2024

J'AI LU : UN NOËL MORTEL


Les Mystères de Honeychurch
Tome 8
Un Noël Mortel
Hannah Dennison
City Editions
Cosy-Mystery - Roman Policier

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

On ne s'ennuie jamais à Honeychurch, jamais ! Et pour ne pas déroger à la règle, au niveau du suspense, ce tome démarre sur des chapeaux de roues, reste sur des chapeaux de roues, et se termine sur des chapeaux de roues ! Car même pendant les moments plus calmes, il y a quelques "fusils de Tchekov" à dénicher, surtout dans cet épisode où les pistes sont nombreuses. C'est ce que j'aime dans cette saga policière, et le suspense n'est jamais en reste, mais cette enquête-ci est l'une des meilleures, et même peut-être LA meilleure jusqu'à présent.
Une poupée Barbie de collection est dérobée sur le stand de Kat Stanford dans le centre commercial l'Empire, juste avant la vente aux enchères de Noël, le vol a eu lieu au nez et à la barbe de toute le monde. Cette Barbie un peu spéciale porte une véritable émeraude...  Et la suite est épique ! 
La recette est toujours un petit peu la même, un personnage étranger au village vient à Honeychurch dans un but précis, et s'y fait assassiner, mais personnellement, j'aime bien me laisser porter par le récit, toujours efficace, les personnages sont sympathiques et puis on prend plaisir à s'imaginer les magnifiques paysages du Devon. 

Certes, la saga présente quelques défauts, quelques coquilles orthographiques aussi, pour ce roman là en particulier...
Autre bémol sans grande importance, mais bémol tout de même :  je me passerais bien du côté romance de la saga, le possible triangle amoureux et les caractères nonchalants ou renfermés de certains personnages de ce point de vue là, à savoir le taciturne Shawn qui est un petit peu agaçant, et l'indécision de Kat (A la place de Kat, entre Shawn et Mallory, je n'hésiterais pas longtemps...). Par contre, j'aime beaucoup le petit mystère autour de la mère de Kat Stanford, autrice de romances à succès : personne, à Honeychurch comme au village de Little Dipperton, ne sait qu'Iris Stanford est en réalité la célèbre écrivaine Kristalle Storm, mis à part Shawn, le policier. A chaque tome, Iris risque de se faire découvrir, car sans le vouloir, des événements liés à l'enquête font qu'elle frôle la révélation pour les besoins des investigations policières... 
A lire (dévorer) absolument si vous êtes amateur de cosy-murder ou fan de la saga !

 

dimanche 18 février 2024

J'AI LU : 555




555
Hélène Gestern
Editions Gallimard/Poche

Thriller - Policier


MON AVIS
(Sans Divulgâcher)


L'histoire commence à Paris, dans l'atelier d'un luthier... Cinq principaux protagonistes se partagent les chapitres, dont l'ébéniste Grégoire Coblence qui découvre une vieille partition dans la doublure d'un étui de violoncelle qu'il devait restaurer. II en fait aussitôt part à son associé, le luthier Giancarlo Albizon. Ils vont de ce pas, faire jouer la partition chez la claveciniste Manig Terzian qui reconnait bien là, elle aussi, la patte de Domenico Scarlatti, le célèbre compositeur baroque et claveciniste du dix-huitième siècle dont on sait qu'il a écrit 555 sonates. Grégoire Coblence aurait-il trouvé la 556e ? 
Entre alors en scène le musicologue spécialiste de Scarlatti, Rodolphe Muzin-Farge qui déteste Manig Terzian autant qu'elle le déteste, et le collectionneur belge Joris de Jonghe qui lui, a les moyens financiers de faire authentifier la partition. Mais voilà, celle-ci est volée, une nuit dans le coffre de l'atelier de Giancarlo...
Une sixième voix, celle de l'énigmatique voleur qui a ourdi son larcin depuis le début, vient en italique donner ses impressions entre les chapitres où les cinq personnages prennent tour à tour la parole. 

J'avais imaginé que ce roman portait beaucoup plus sur la recherche, l'enquête trépidante autour de cette partition, mais ce qui m'a le moins charmé est de me retrouver dans une rétrospective de la vie de ces personnages qui ont tous un lien commun. Une enquête toute en psychologie finalement.... Cela entraine un essoufflement du suspense, mais le lecteur reste tout de même très curieux du dénouement, que l'on voit doucement se profiler à un certain moment... C'est simplement moins palpitant que je l'avais espéré, mais un bon roman cependant.
Les portraits sont brossés avec sensibilité, l'autrice, dotée d'une belle imagination, parvient à nous faire changer d'opinion sur les personnages au fil du roman, y compris sur les personnages secondaires, sa culture musicale et sa documentation sur le sujet sont impressionnantes. Et la plume est très agréable à lire.


samedi 17 février 2024

J'AI LU : PSYCHOPOMPE


Psychopompe
Amélie Nothomb
Editions Albin Michel

Roman autobiographique


MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Amélie Nothomb manie la plume avec une merveilleuse dextérité, c'est un réel plaisir de la lire, elle sait écrire, mais... Ce roman passe des oiseaux à la mort, du coq à l'âne.
Psychopompe, le ton est donné, même si au fil de l'histoire, on devine le pourquoi de ce choix et de cette introspection. Il y a ces voyages incessants au fil des nominations de son père à ses divers postes de diplomate, on va de pays en pays, on ne s'attarde pas, ce sont des flashs. On assiste à un moment glaçant de la vie de l'écrivaine, et tout ce qui en découle, y compris ce message qu'elle a voulu faire passer, mais tellement noyé dans la réflexion philosophique, dans la surcharge de métaphores qui rend ce roman un peu trop lointain, et cet adieu à son père qui nous renvoie à Premier Sang... 
J'aurais peut-être souhaité une approche plus profonde, moins nébuleuse, une construction moins éclatée "dans tous les sens". L'écrivaine se livre, certes, et fait part au lecteur comment l'écriture lui fut nécessaire, salutaire, indispensable pour faire d'elle la femme qu'elle est aujourd'hui et forger l'écrivaine de talent, mais certains passages sont flous, abstraits, et je ne sais pas si j'ai aimé ou pas ce roman... Ou bien je suis passée à coté de quelque chose, mais je ne sais pas de quoi.


dimanche 11 février 2024

J'AI LU : PETITS CRIMES ET GROS DIAMANTS


T.E. Kinsey
Petits Crimes et Gros Diamants
City Editions
Policier - Cosy-Mystery

 

MON AVIS
(Sans Divulgâcher)

Incursion dans le Londres des Années Folles, au cours de la recherche d'un déserteur de la Première Guerre Mondiale, doublé d'un voleur de diamants, qui compte bien mettre la main sur le légendaire secret d'un club londonien, celle du tueur de Mayfair dont le larcin n'a jamais été retrouvé.

Quelques longueurs d'explication pour présenter Bartolomew Dunns et Ivor Maloney alias Skins et Dunns, deux musiciens d'une troupe de jazz : les Dizzie Heights. Les lecteurs de la série "Les Enquêtes de Lady Hardcastle" (du même auteur) connaissent déjà ces personnages. Ce seront eux les détectives de ce roman, où cette chère lady Hardcastle et son acolyte Flo Armstrong ne font qu'une fugace apparition. Par contre, l'action se déroule dix-sept ans plus tard par rapport aux enquêtes de notre lady, c'est à dire pendant les Années Folles et non plus à la Belle Epoque.

Sous la recommandation d'Emilie Hardcastle, le commissaire Sunderland demande à Skins et à Dunns de l'aider à retrouver un déserteur de la Grande Guerre susceptible de figurer parmi les membres d'un club masculin, et par là même, à empêcher un vol de diamants, en espionnant  le Tipsy Harry's puisque la troupe y joue deux fois par semaine pour accompagner les cours de danse de participants à un concours de charleston. Les deux musiciens acceptent, juste avant que ne soit assassinée une de leurs collègues clarinettiste. 

Il faudra merveilleusement compter sur l'esprit affuté de l'épouse de Skins pour se faire passer pour la manager des Dizzie Heights et ainsi farfouiller un peu partout pour faire avancer plus rapidement la mission, car nos apprentis détectives ne comprennent les rouages de leur nouveau métier d'enquêteurs qu'au fil de leurs investigations...
Les personnages sont attachants, leur psychologie bien développée, le récit bien rythmé, j'ai juste trouvé quelques éparpillements de-ci de-là au cours de la lecture, mais le roman se lit néanmoins avec beaucoup de plaisir, surtout dans sa seconde moitié. Comme dans la série lady Hardcastle, les dialogues sont plein de fantaisie. 

Volontairement, je ne donne pas ici le prénom de l'épouse de Skins, grande amie de Florence Armstrong, car elle figure dans une enquête de Lady Hardcastle. Je ne veux pas vous gâcher votre lecture si vous n'avez pas déjà lu "Meurtres en Bord de Mer".

mercredi 7 février 2024

LA VIE D'EMILE DUCLAUX


La Vie de Emile Duclaux
Mary Duclaux
Notes et Préface de Philippe Gilles
Editions Jeux de Mots
Biographie

A Aurillac, on connait bien la rue Emile Duclaux, le lycée Emile Duclaux, le nom d'Emile Duclaux... Mais qui était-il ? Un scientifique né à Aurillac en 1840 et mort en 1904, bactériologiste, physicien, chimiste, successeur et ami de Louis Pasteur, à la tête de l'institut du même nom après le décès de celui-ci en 1895. Mais les les lumières n'éclairèrent que le nom  de Louis Pasteur, alors qu'Emile Duclaux le secondait depuis l'âge de 22 ans.

En 1883, Louis Pasteur et le général Boulanger vinrent à Aurillac pour poser la première pierre du lycée qui porte toujours le nom de l'illustre savant, Emile Duclaux. C'est dire l'importance qu'avait l'homme à son époque.
Il faut savoir que quelques jours avant le célèbre "J'accuse" d'Emile Zola, l'intellectuel engagé qu'était Emile Duclaux, avait écrit une lettre ouverte contre ce que l'on reprochait au capitaine Dreyfus. 

Cet ouvrage retrace la vie d'Emile Duclaux, il est intéressant de le découvrir, car il fut écrit par son épouse, Mary Robinson-Duclaux, et publié, à l'époque, à seulement 100 exemplaires ! 

D'autre part, Mary Robinson était poétesse et co-fondatrice du prix Fémina, et outre le récit de la vie de son époux, Jeux de Mots édite aussi un recueil de ses poèmes.

Je vous propose de découvrir ici ces deux ouvrages : 

Photos publiées avec l'accord de Jeux de Mots.














Jeux de Mots publie aussi un recueil de poèmes d'un autre Aurillacois : le félibre Arsène Vermenouze, dont une grande partie de son oeuvre est écrite en aurillacois, variante entre l'occitan et le languedocien.